Ile de Marie Galante
Marie-Galante, surnommée « l’île aux cent moulins », est une île de l’archipel des Antilles située à 30 km au sud-est des côtes de la Guadeloupe continentale, dont elle est une dépendance administrative. Sa superficie de 158 km2 en fait la 3e plus grande île des Antilles françaises, juste après la Guadeloupe (1 434 km2, réunissant la Basse-Terre de 848 km2 et la Grande-Terre de 586 km2) et la Martinique (1 128 km2).
Avant tout agricole, l’île connaît aussi une activité de pêche et s’ouvre petit à petit au tourisme. Marie-Galante est adhérente à la charte Pays qui favorise l’action coordonnée des communes la composant et valorise la production locale. Tout comme dans le reste de l’archipel guadeloupéen (Grande-Terre, Basse-Terre, les Saintes, la Désirade) la langue officielle est le français et la langue régionale, le créole.
Géographie
Certains appellent Marie-Galante la Grande Galette à cause de sa forme arrondie de 15 km de diamètre. L’île est un substrat calcaire vallonné, arrosé par l’alizé mais aussi soumis aux cyclones et aux tremblements de terre.
La côte nord, face à la Grande-Terre, est caractérisée par une haute falaise. Une faille appelée la Barre sépare le quart nord du reste de l’île. À l’ouest, face à la Basse-Terre, plages et mangroves s’étendent le long de la mer des Caraïbes. Les rivières de Saint-Louis et du Vieux-Fort s’y écoulent après avoir traversé le plateau insulaire depuis le cœur de Marie-Galante. À l’est et au sud, le plateau devient mornes pour basculer en pentes escarpées vers une plaine littorale. Celle-ci longe l’océan Atlantique dont elle est protégée par une barrière corallienne, les cayes.
Histoire
Au iiie siècle, les Arawaks étaient installés sur l’île, qu’ils appelaient Touloukaéra. Les Caraïbes l’occupèrent au ixe siècle et lui donnèrent pour nom Aïchi ou Aulinagan, terre à coton. Les populations amérindiennes cultivaient aussi du manioc et avaient appris l’usage des plantes médicinales. Ils vivaient également de la pêche. On a trouvé dans des grottes (notamment à la grotte de Morne-Rita) et dans les vestiges de leurs villages des céramiques, des pétroglyphes et des objets religieux.
Puis, l’île fut baptisée le 3 novembre 1493 Maria Galanda, lors du second voyage de Christophe Colomb, prenant ainsi le nom de sa caravelle qui l’aurait abordée à Anse Ballet.
Une cinquantaine de colons français fut installée en 1648 à proximité du lieu-dit Vieux-Fort, par le gouverneur Charles Houël. En 1653, un second fort est bâti à Grand-Bourg. La population souffrait de conditions de vie difficiles et subit les attaques des Caraïbes jusqu’en 1660, année où un traité de paix fut signé à Basse-Terre entre autochtones et colons.
Pendant cette seconde moitié du xviie siècle, les premiers esclaves furent amenés d’Afrique à Marie-Galante pour cultiver les plantations. En 1671, la population noire constituait 57 % des habitants. Des Hollandais juifs exilés du Brésil s’installèrent aussi, en apportant leurs techniques de la culture de la canne à sucre.
En 1676, une flotte hollandaise enleva la population et pilla ses installations. Après le repeuplement de l’île, ses nouveaux habitants furent attaqués trois autres fois par les Hollandais.
De 1692 à 1816, Anglais et Français se disputèrent l’île à cinq reprises. Au cours de cette période, Marie-Galante fut indépendante de 1792 à 1794. En 1794, l’esclavage fut aboli, mais rétabli en 1802. En 1790, sur 11 500 Galantais, 9 400 étaient des esclaves.
En 1838, un incendie dévasta Grand-Bourg et, en 1843, l’île fut touchée par un tremblement de terre.
Les révoltes d’esclaves et l’intervention des abolitionnistes français aboutirent en 1848. À Marie-Galante, l’abolition définitive de l’esclavage fut fêtée pendant 3 jours et 3 nuits autour de la mare au punch à l’Habitation Pirogue. Mais, ces événements ne marquèrent pas la fin des violences coloniales. Lors des élections législatives de 1849, les forces de l’ordre réprimèrent, au morne Rouge, les affranchis qui s’opposaient à la fraude organisée par les grands planteurs. Il faudra attendre 1920 pour que des descendants d’esclaves deviennent propriétaires d’une sucrerie à Marie-Galante.
En 1865, un cyclone puis le choléra frappèrent l’île et sa population. En 1902, un second incendie dévasta Grand-Bourg. Des cyclones touchèrent encore l’île en 1928 et 1995.
En 1994, la charte du pays Marie-Galante est signée. Les membres la composant, à savoir les trois communes de l’île, se sont engagées par cette charte à valoriser la production locale de l’île et à protéger son patrimoine écologique en créant un site protégé au nord-est de l’île en partenariat avec l’association Amicale Ecolambda. Marie-Galante se présente donc comme un pays vert en devenir.
source: wiki